La pollution atmosphérique est une problématique universelle : 92% de la population mondiale respire un air trop pollué, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les centres urbains sont les plus touchés par ce fléau : 98% des villes de plus de 100 000 habitants dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ne respectent pas les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air. Ce phénomène impacte considérablement la santé des populations les plus vulnérables, au premier rang desquelles les enfants, les personnes âgées, et les malades.
Au Maroc, la qualité de l’air est un souci de plus en plus prégnant, notamment pour des raisons de santé publique. La pollution atmosphérique cause en effet d’importants dégâts : l’OMS estime que le nombre de décès provoqués par la pollution de l’air varie entre 100 et 150 décès pour 100.000 habitants. Elle a aussi un coût : pas moins de 3,6 milliards de DH par an.
Le Maroc, qui a accueilli la COP22 cette année, s’est d’ailleurs engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre en 2030 de 42% par rapport aux émissions projetées à l’horizon 2030.
La France dispose d’une expérience reconnue dans ce domaine, notamment grâce à des acteurs clés tels que Mines Douai, experte sur le plan de la formation et de la recherche en sciences atmosphériques, AIRPARIF qui surveille la qualité de l’air sur l’ensemble de l’Ile-de-France depuis près de 40 ans ou l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS) spécialisé dans la prévention des risques notamment environnementaux, tous trois partenaires du projet. Cette riche expertise sera mise à disposition du Maroc dans le cadre de la mise en place du Pôle de Compétences en Milieux Atmosphériques.